Les impôts des casinos en hausse pour appuyer l’éducation au Nevada

Augmenter les impôts des casinos du Nevada, c’est l’ambition de l’un des syndicats des enseignants de l’État, la Clark County Education Association. Le but de cette démarche est la mise en place de nouveaux programmes éducatifs. Ce sera grâce à ces impôts supplémentaires que seront financés ces projets d’éducation. Pour arriver à ses fins, le syndicat a lancé une motion de soutien dans le Nevada. Celle-ci a obtenu plus de 200 000 signatures, ce qui a permis d’attirer l’attention du pouvoir législatif. Il est alors tout à fait possible qu’une loi soit votée pour imposer cette augmentation des taxes aux établissements de jeux du Nevada.

Une initiative fortement appuyée

Quand on évoque le Nevada, on pense forcément à la ville de Las Vegas et à ses impressionnants casinos. La Clark County Education Association ou CCEA, le plus grand syndicat d’enseignants de l’État, a lancé une pétition ayant pour but d’augmenter les impôts des casinos. Bien entendu, cette hausse des taxes demandée vise un objectif très précis. L’argent supplémentaire récolté serait utilisé pour appuyer le secteur éducatif de l’État du Nevada.

Afin d’interpeller le Congrès, cette motion devait récolter au moins 97 598 signatures. La pétition a pourtant obtenu bien plus de signatures que prévu puisqu’on ne compte pas moins de 200 000 signataires. Cela fait plus du double de ce que les responsables recherchaient. L’énorme soutien apporté est d’une grande aide à la réalisation du projet de la CCEA.

De nombreuses écoles primaires et des lycées ont besoin d’un appui important. Le syndicat a pour ambition de lancer de nouveaux programmes éducatifs au sein de ces établissements. Comme les moyens financiers sont limités, ce serait l’argent issu des impôts supplémentaires des casinos qui financerait les nouveaux programmes.

Au Nevada, tous les établissements de jeux d’argent et de hasard sont tenus de s’acquitter d’une taxe sur les revenus bruts de 6,75%. Selon la pétition lancée par la CCEA, cette taxe devrait être augmentée à 9,75%, soit une hausse de 3%.

Toutefois, cette motion de soutien précise que cette mesure ne devrait être appliquée qu’aux casinos proches de Las Vegas. Les autres établissements de l’État, mais à bonne distance de Las Vegas n’obtiennent pas les mêmes revenus, il est donc inutile d’augmenter leurs taxes. Seules les maisons de jeux obtenant des revenus mensuels bruts supérieurs à 250 000 dollars devront suivre cette règle.

Dans un mauvais timing selon les opérateurs

Pour les casinos de Las Vegas, cette pétition arrive au mauvais moment. Ils n’ont d’ailleurs pas hésité à exprimer leur mécontentement par rapport à cette situation. Pour eux, cette demande de la CCEA ne devrait pas se faire en cette période. En effet, tous les établissements de jeux du monde font face à une situation économique désastreuse actuellement.

Au cours du dernier trimestre, l’État du Nevada n’a encaissé que 2,3 milliards de dollars de taxes sur les revenus bruts des casinos de Las Vegas. Par rapport à l’année dernière, cela représente une perte de 23,5% des recettes fiscales. Les salles sont soumises à des restrictions sanitaires assez lourdes, ce qui ne leur permet pas d’obtenir des revenus conséquents. Par ailleurs, la 2ème vague de contaminations a encore renforcé ces mesures restrictives. Les responsables des casinos ont précisé qu’ils n’étaient pas contre l’idée de départ de la CCEA. Selon eux, il s’agit d’une cause tout à fait louable et d’une des initiatives pour l’éducation les plus importantes depuis 43 ans. Cependant, le moment est très mal choisi pour la lancer.

Boylesports Enterprise décidé à se lancer dans la lutte anti-blanchissement d’argent

L’United Kingdom Gambling Commission, le régulateur des jeux d’argent et de hasard au Royaume-Uni est très strict par rapport au respect de la règlementation en vigueur. Elle a récemment mené une enquête concernant les mesures prises pour la lutte contre le blanchissement d’argent de l’opérateur Boylesports Enterprise. Après avoir observé que le manque de sérieux de l’opérateur concernant ces mesures, l’UGKC lui a infligé une lourde amende de 2,8 millions de livres sterling. Conscient de son erreur, Boylesports Enterprise compte bien améliorer son système de lutte contre le blanchissement d’argent.

Une politique anti-blanchissement totalement inefficace

Pour obtenir une licence d’exploitation en bonne et due forme, les opérateurs de jeux de hasard doivent respecter plusieurs règles. L’une d’elles est la mise en place d’un système fiable concernant la lutte contre le blanchissement d’argent. Le rôle de l’UKGC est alors de veiller à ce que tous les établissements de jeux licenciés respectent leurs engagements.

L’enquête de l’UKGC s’est concentrée sur les 2 plateformes les plus importantes du groupe, à savoir Boylecasino et Boylesports. Durant l’investigation, il s’est avéré que le système utilisé pour lutter contre le blanchissement d’argent était défectueux en raison des gros défauts qu’il comporte. Par ailleurs, la plateforme ne respectait pas la règlementation en vigueur dans le domaine. Qu’il s’agisse des contrôles ou des procédures, ils étaient tout simplement inefficaces.  

Richard Watson, le directeur exécutif de l’UKGC a précisé que tous les opérateurs doivent disposer d’un cahier des charges montrant une politique efficace de lutte contre le blanchissement d’argent. M. Watson a également rappelé que l’UKGC se montrera intransigeante avec les contrevenants aux règlementations. Son rôle est justement de poursuivre tous les opérateurs qui refusent de se conformer à la loi en vigueur.

Objectif : amélioration du système

Boylesports Enterprise figure parmi les opérateurs les plus populaires du Royaume-Uni. Ses activités concernent surtout les casinos en ligne, le bingo et les paris sportifs. Sur le marché britannique, l’opérateur compte environ 300 détaillants. La négligence de Boylesports Enterprise concernant la lutte contre ce fléau a été mise en lumière par le régulateur britannique. Cela lui a alors valu une amende de 2,8 millions de livres sterling.

Boylesports Enterprise n’a pas fait appel de cette décision, l’opérateur reconnait bien les erreurs qu’il a commises et accepte les sanctions. Soucieux de respecter le principe de bonne gouvernance, Boylesports compte utiliser les résultats de l’enquête pour améliorer son système. Un audit a d’ailleurs été lancé afin de trouver des solutions pour respecter la loi.

L’une de ses solutions est de recruter un Money Laundering Reporting Officer pour mettre le système de lutte contre le blanchissement en conformité avec les règlementations en vigueur. Celui-ci devra suivre une formation auprès de l’UKGC. De cette manière, le régulateur pourra contrôler les compétences acquises. À la fin du programme, il devra normalement obtenir une certification Personal Management Licence remise par l’organisme de régulation des jeux de hasard.  

Le groupe Melco Ressorts en proie à la 2ème vague de Covid-19

Le Covid-19 continue de faire des ravages alors que la fin de l’année approche à grands pas. À Chypre, de nombreux secteurs d’activité ont été touchés de plein fouet et des établissements ont dû stopper leurs activités. Cyprus Casinos a ainsi annoncé la fermeture de ses 2 maisons de jeux pour ralentir la propagation de la maladie.

Le Covid-19 tue le marché des casinos

En mars dernier, les autorités chypriotes ont ordonné l’arrêt de toutes les activités commerciales de l’île. En procédant de la même manière que les autres pays européens, le gouvernement pensait pouvoir limiter le Covid-19. Les casinos n’ont pas fait exception à la règle puisqu’ils ont également été obligés de fermer leurs portes pendant plusieurs semaines. Le groupe Melco Ressorts and Entertainment a été le plus durement touché puisque ses 5 établissements ont dû cesser leurs activités. Au mois de juin, les autorités ont permis un déconfinement et tous les casinos ont pu accueillir à nouveau des clients.

Dans le groupe Melco Ressorts, 4 casinos ont repris leurs activités. Pourtant, la situation s’est dégradée à la fin du mois d’octobre avec une nouvelle hausse des cas et des décès liés au Covid-19. Un nouveau confinement a été décrété avec les mesures qui l’accompagnent, à savoir le verrouillage de tous les secteurs économiques. Au total, on compte 6 646 nouvelles contaminations avec une hausse de l’ordre de 70% lors des dernières semaines. C’est pourquoi les établissements accueillant le grand public ont dû fermer.

Le groupe Melco en mode survie

Cyprus Casinos, l’une des filiales de Melco Resorts, n’a pas eu d’autres choix que de fermer ses 2 sites. Comme ils sont très fréquentés, les risques de contamination étaient élevés, aussi bien pour les clients que pour les employés. Le 15 novembre dernier, le C2 Paphos a entamé sa fermeture à 15 heures. Le C2 Limassol n’a pas trainé puisqu’il a suivi le même chemin 2 heures plus tard. La cessation de leurs activités devrait durer jusqu’à début décembre. 2 autres maisons de jeux de Cyprus Casinos, C2 Ayia Napa et C2 Nicosia, restent néanmoins ouverts. Toutefois, le maintien de leurs activités est conditionné par certaines restrictions sanitaires.

Le groupe Melco Ressorts est sur le point d’achever les travaux de construction de la City of Dreams Mediterranean, un nouvel établissement situé à Limassol. Les coûts de cet investissement avoisinent les 650 millions de dollars. On peut rajouter à cela un déficit de 331 millions de dollars pour le 3ème trimestre. Cela est dû au Covid 19 qui a causé des pertes phénoménales pour tous les acteurs du secteur des jeux d’argent et de hasard. Heureusement, le groupe a tout de même obtenu des revenus de 20,5 millions de dollars avec des bénéfices de 6,3 millions de dollars. Pour le dernier trimestre, les estimations font état d’une diminution du chiffre d’affaires qui va sûrement se maintenir pendant encore quelques mois.

Le Venetian Resort de Las Vegas déjà acquis par le MGM Growth ?

Il y a quelque temps, Sands Corp a annoncé son intention de quitter le territoire américain. Dans ce cadre, le groupe souhaite vendre tous ses établissements à Las Vegas afin d’obtenir des capitaux supplémentaires pour de nouveaux investissements. Parmi les acquéreurs potentiels, MGM Growth Properties LLC se présente en tant que favori pour l’obtention du Venetian Resort.

L’enthousiasme à toute épreuve du MGM Growth

6 milliards de dollars, c’est le montant estimé par Sheldon Adelson pour la vente de l’intégralité des établissements du Las Vegas Sands, à savoir le Palazzo, le Sands Expo Convention Center et du Venetian Resort. Ce dernier est le plus convoité puisque plusieurs acheteurs ont déjà montré leurs intérêts dans l’acquisition de cette propriété.

Le MGM Growth est en tête de liste et annonce déjà qu’un accord devrait se faire assez rapidement. James Stewart, le PDG, s’est montré très enthousiaste par rapport à l’avancée des discussions et a avoué ne pas craindre la situation sanitaire qui prévaut actuellement. Pour lui, la vente du Las Vegas Sands ne reflète aucunement une mauvaise conjoncture dans la ville. Il s’agit tout simplement d’une volonté de Sheldon Adelson d’explorer d’autres marchés.

Par ailleurs, le coût de la vente démontre parfaitement l’énorme potentiel de Las Vegas. Toutefois, comme le MGM Growth ne s’occupe pas de l’exploitation des établissements, la société se lancera sûrement dans la recherche d’un partenaire avant de conclure la transaction.

Une certaine réticence de la part des concurrents

La firme Vici Properties Inc par la voix de son PDG John Payne a également l’intention de soumettre une offre pour l’achat du Venetian Resort. Il a précisé que le secteur est encore en période de relance, mais que l’achat d’un tel établissement est une opportunité à ne pas rater dans un marché à fort potentiel comme Las Vegas. L’obtention du Venetian Resort ne peut être que bénéfique, même si les résultats ne seront visibles qu’à long terme.

Gaming and Leisure Properties Inc était annoncé comme la 3ème société intéressée par l’acquisition du Venetian Resort. Cependant, cette information a été rapidement infirmée par son vice-président Matt Demchyk. Celui-ci a précisé que la rentabilisation des actifs serait compliquée et que la société d’investissements ne pouvait se permettre de prendre de tels risques en cette période encore trop instable. La ville de Las Vegas est encore actuellement sous le joug du Covid-19. À cause de cela, les restrictions sont assez nombreuses, ce qui limite les activités au strict minimum. De ce fait, les déplacements et le taux de fréquentation sont fortement impactés. 

MGM Resort International précisé qu’en cas d’obtention du marché par MGM Growth, sa participation sera limitée au maximum. Selon Bill Hornbuckle le PDG, l’entreprise gère déjà de nombreux casinos rattachés à MGM Growth aux États-Unis et possède d’autres établissements situés à Las Vegas. Il ne juge donc pas adéquate l’acquisition du Venetian Resort. Pour rappel, cette entreprise est l’actionnaire principal du MGM Growth.

Un million de dollars pour Élie Chebli pour avoir remporté le jackpot progressif de Powerbucks™

La plateforme en ligne Loto-Québec fait des heureux ces derniers temps. En octobre dernier, c’est Élie Chebli qui a remporté le gros lot en jouant sur Powerbucks™ Wheel of Fortune Hawaiian Gateway. Il a obtenu le jackpot d’un montant de plus d’un million de dollars.

Une victoire tout à fait inattendue

Pour attirer plus de joueurs, Powerbucks a lancé un jackpot progressif. Le 18 octobre 2020, il s’élevait à exactement 1 321 851 dollars. C’est à cette date que le gros lot est tombé puisqu’il a été décroché par un joueur originaire de Laval, Élie Chebli. Celui-ci ne s’attendait pas du tout à cette bonne nouvelle. En effet, il a dû prendre contact avec un responsable de la société d’État pour connaitre le montant de sa récompense. Elie Chebli avait ensuite prévu de partir aux États-Unis le 29 octobre. Il a alors retardé son voyage de quelques heures pour aller récupérer ses gains auprès du siège social de Loto-Québec. Pendant une interview, le joueur a déclaré que cette récompense serait allouée au seul plaisir de sa famille et de ses amis.

Le jackpot progressif Powerbucks™ Wheel of Fortune Hawaiian Gateway a déjà trouvé preneur l’année dernière. Le 25 juillet 2019, c’est au Casino du Lac-Leamy que le gros lot est tombé dans les bras d’un joueur originaire de l’Outaouais. Celui-ci avait alors gagné la somme de 1 032 791 dollars, soit un peu moins que Élie Chebli. Après l’annonce de la victoire de ce dernier, la nouvelle cagnotte va sûrement augmenter très rapidement en attendant un nouvel élu.

Présentation du jeu Powerbucks™

Le jeu Powerbucks™ Wheel of Fortune Hawaiian Gateway est accessible à partir de la plupart des provinces du Canada. C’est à partir de 2016 que le titre est disponible sur le site en ligne de Loto-Québec et d’autres plateformes virtuelles. Le jeu propose un jackpot fixe d’un million de dollars qui peut être remporté à tout moment. En plus de cela, une cagnotte est également comprise. Celle-ci commence également à un million de dollars, ce qui fait de Powerbucks™ l’un des jeux les plus lucratifs du pays. Ce jackpot progressif est « nourri » par un pourcentage prélevé sur les mises de chaque joueur.

Il est à préciser que ce prélèvement est acquis aussi bien sur les plateformes en ligne que sur les casinos terrestres. Pour qu’un joueur puisse contribuer et essayer de gagner, il faut seulement qu’il soit localisé dans les régions où Powerbucks™ est disponible, à savoir l’Ontario, le Manitoba, le Québec ou la Colombie-Britannique. La mise minimum sur le jeu est de seulement 0,75 dollar, ce qui permet à tout le monde de participer. Depuis son lancement, Powerbucks™ a déjà distribué un jackpot d’un million de dollars ou plus une dizaine de fois.

Jonathan Duhamel sous la menace de l’Agence du Revenu au Canada pour sa victoire aux WSOP

Jonathan Duhamel

Les joueurs professionnels sont des citoyens comme les autres, ils doivent payer des impôts. Ceux qui refusent peuvent être poursuivis par la loi, c’est le cas du Québécois Jonathan Duhamel, bien connu des amateurs de poker. Le joueur est actuellement poursuivi par l’ARC en raison de ses impayés sur une période de 3 ans. L’Agence estime ces redevances à environ 1,2 million de dollars.

Des redevances pour des faits remontant à 10 ans

C’est au cours des World Series Of Poker 2010 que Jonathan Duhamel a commencé à se faire connaitre du grand public. Il a remporté le Main Event de l’évènement avec 8,9 millions de dollars de gains à la clé. C’est cette victoire qui lui cause des problèmes puisque l’Agence du Revenu au Canada ou ARC exige des redevances fiscales pour ses revenus. L’ARC réclame un montant de 1,2 million de dollars pour les impôts synthétiques dont M. Duhamel devait s’acquitter pour la période entre 2010 et 2012. C’est un énorme coup dur pour le joueur professionnel dans la mesure où les réclamations portent sur des gains réalisés il y a à peu près 10 ans.  

Par ailleurs, les problèmes risquent de s’accumuler pour Jonathan Duhamel si les tribunaux donnent raison à l’ARC. En effet, en cas de victoire de l’agence canadienne, celle du Québec a également annoncé qu’elle porterait également plainte pour les mêmes motifs. M. Duhamel risquerait alors une double peine et devrait s’acquitter d’un montant total de 2,4 millions de dollars. Toutefois, Revenu Québec a précisé qu’elle n’intenterait aucune action pour le moment. Cela ne viendrait que dans le seul cas où l’ARC remporte ce bras de fer judiciaire.

Des arguments plausibles des 2 côtés

Pour sa défense, Jonathan Duhamel évoque la loi en vigueur qui explique que le poker est une activité imposable aux États-Unis, mais pas au Canada. Il affirme avoir déjà payé ses impôts après les WSOP sur le sol américain. 

L’avocat de Jonathan Duhamel veut également utiliser une affaire semblable datant de 2006 pour la défense de son client. À cette époque, 2 « gros » joueurs ont misé sur des paris sportifs et ont obtenu des gains évalués à plusieurs millions de dollars. À l’annonce du verdict, la Cour Canadienne de l’Impôt a acquitté les 2 hommes et ils n’ont eu aucune redevance à payer auprès de l’ARC. Interrogé à ce sujet, un professeur de droit fiscal à l’Université Laval a déclaré que tout se jouerait sur le statut juridique que la Cour définira pour Jonathan Duhamel. En effet, au Canada, les gains obtenus aux jeux de hasard ne sont nullement imposables au Canada pour les joueurs occasionnels.

Pourtant, du point de vue de l’ARC, le joueur est un résident fiscal du Canada puisqu’il vit à Montréal pratiquement toute l’année.  Son absence du territoire est uniquement due à sa participation à des tournois à l’étranger. En dehors de cela, il consacre entre 40 à 50 heures par semaines au poker, ce qui en fait une activité à plein temps. De plus, ses victoires sont liées à un talent et à des compétences spécifiques. La chance n’est alors qu’un facteur minime dans son jeu. Tous ses facteurs font qu’il possède un statut officiel de joueur professionnel et donc d’entreprise individuelle. En tant que tel, il doit donc payer des impôts sur ses revenus.

Il fait également appel à des investisseurs pour couvrir ses dépenses sur la table. En échange de cela, il s’engage à leur verser un certain pourcentage sur ses gains. Pour l’année 2010, la part de ses investisseurs a été estimée à plus de 4 millions de dollars. Même si le poker est sa seule source de revenus, il est clair que c’est une activité très fructueuse, ce qui montre clairement qu’il s’agit d’une entreprise individuelle à but lucratif.

Les casinos du Strip de Las Vegas en perdition

Strip Las Vegas

Aux Etats-Unis, la plupart des établissements casinotiers ont repris leurs activités et commencent à compenser leurs pertes liées à la situation sanitaire mondiale. Ce n’est pourtant pas le cas des casinos de Las Vegas, et notamment du Strip, qui sont encore dans une situation délicate. D’ailleurs, d’après l’agence de notation Fitch Rating, la conjoncture actuelle ne s’améliorera pas avant au moins 4 ans, soit jusqu’à 2024. La reprise de leurs activités aura pour seul objectif immédiat la réduction des pertes déjà enregistrées.

Un problème qui va durer des années

Peu avant l’avènement de Macao, Las Vegas était encore reconnu comme étant la capitale mondiale des casinos. D’ailleurs, l’économie de la ville est constituée majoritairement par les bénéfices de ces établissements. La dynamique de la région a été stoppée par la crise sanitaire liée au Covid-19 puisque le confinement imposé par le gouverneur le 17 mars dernier a mis à l’arrêt toutes les activités des casinos. C’est seulement en juin que tous les établissements ont reçu l’autorisation de rouvrir leurs portes.

Selon Fitch Ratings, les 12 semaines de fermeture ont complètement ravagé les casinos du Strip. En 2019, ces derniers ont connu des revenus bruts estimés à 6,58 milliards de dollars. Cette année, ces chiffres ont connu une baisse drastique de l’ordre de 60%.  Alex Bumazhny, Colin Mansfield et Connor Parks, les analystes de l’agence de notation, prévoient une chute libre des revenus. Pour 2021, ces revenus seront en baisse de 50% et en 2022, elles seront encore de 20%. Ce ne sera qu’en 2024 que les casinos pourront retrouver une vie normale. Toutefois, ces mêmes analystes ont relevé que la situation n’est pas aussi critique qu’elle n’y parait. Effectivement, ils estiment que les revenus du Strip devraient être meilleurs que ceux de la dernière récession de 2007. Cependant, la reprise sera plus lente que celle des autres grands marchés mondiaux.

Le cas plus rassurant du reste des Etats-Unis

Cependant au niveau national, il semblerait que le cas du Nevada soit assez isolé. En effet dans les autres états, la plupart des casinos ont commencé à « rattraper » leur retard. Pour le reste des Etats-Unis, Fitch Ratings évoque un retour à la normale à partir de 2023, soit un an avant le Strip. Pour les autres établissements du pays, la baisse des revenus bruts cumulés ne pourrait être de 15% pour ce dernier trimestre de l’année.

Par rapport au mois d’août 2019, le mois d’août de cette année a vu une baisse de recette de seulement 16%. On peut presque parler de succès dans la mesure où des mesures sanitaires ont été appliquées pour limiter la transmissibilité du coronavirus. Et ces mesures ont été vraiment handicapantes pour les établissements de jeux et les ont empêchés de fonctionner à plein potentiel. De plus, les casinos aux Etats-Unis disposent de plus de 24 milliards de liquidités. Cela leur permettra de gérer les pertes prévues pour les 2 années qui viennent. Une fois ce cap passé, les casinos pourront reprendre leurs activités comme avant.