La licence Curaçao revient dans le giron du gouvernement

Des changements radicaux à venir dans la licence Curaçao. Souvent pointé du doigt pour son laxisme, le pionnier de la régulation des jeux se rebiffe. Les nouvelles mesures pourraient complètement bouleverser le paysage à venir des casinos en ligne.

Licence de Curaçao : de grands changements à venir

Un organisme unique de délivrance des licences

Parmi les changements envisagés par les autorités, il est convenu qu’une unique autorité gouvernementale de régulation sera mise sur pied. Entre autres.

Il faut savoir que le gouvernement de Curaçao ne délivre pas lui-même les licences, de même qu’aucun autre organisme rattaché à l’État. À Curaçao, 4 firmes s’occupent d’emettre le précieux sésame : Cyberluck Curaçao, Gaming Curaçao, Curaçao Interactive Licensing et Antillephone. Chacun a sa propre clause. Autrement dit, aucune intervention de l’État. Et par extension, très peu de protection pour les joueurs. C’est justement ce qui va changer.

Nommé Curaçao Gaming Authority (CGA), le futur organisme aura le monopole de la licence, avec une énorme marge de manœuvre. Il pourra notamment réguler le secteur B2B et B2C. Cette autorité pourra également radier un licencié. Dans la foulée, les termes de la lutte contre le blanchiment d’argent s’en retrouveront renforcés.

Ce qui va changer

Des manifestations tangibles accompagnent ces nouvelles mesures. Entre autres obligations, les nouvellement licenciés devront avoir leurs bureaux à Curaçao. Aux dires du gouvernement, trois employés, au moins, devront le faire tourner.

De plus, les actuels détenteurs de licence devront s’adapter aux nouveaux termes de la Curaçao Gaming Authority. Par contre, le gouvernement n’a pas encore présenté en détail ses tenants et ses aboutissants.

Néanmoins, les licences futures ne devraient pas restreindre le ciblage d’autres juridictions.

Pas peur d’effrayer les opérateurs

Ces changements ne manqueront pas de bouleverser le quotidien des opérateurs. À cet égard, le ministre des Finances de Curaçao, Javier Silvania, est resté intransigeant. « Si les entreprises veulent plier bagage, ce n’est pas grave ». À lui encore d’enfoncer le clou : « je ne vois aucun mal à ce que les sociétés quittent Curaçao, parce que [le gouvernement de] Curaçao ne touche que très peu d’argent de leur part actuellement. Ce sont les organismes de régulation qui en récoltent le plus ».

À ce jour, près de 12 000 plateformes de jeux de casinos navigueraient sous pavillon curacien. Tout ce petit monde aura à s’adapter aux nouvelles mesures. Selon toujours Javier Silvania, il est important pour le gouvernement de connaitre ceux qu’il agrée.

En outre, les autorités estiment que ces mesures apporteront du prestige à la licence Curaçao. Les opérateurs verraient alors un impact positif sur leur business, car plus légitimes.

Curaçao est considérée, à raison, comme le royaume de l’iGambling. Cette petite île des Caraïbes est le précurseur de la légalisation des jeux de casino en ligne. Avec ces nouvelles régulations, il est certain que Curaçao vient de jeter un énorme pavé dans la marre. Déjà approuvées par le conseil des ministres, ces mesures seront soumises au vote du Parlement d’ici à la fin de l’année.

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