Le régulateur australien sanctionne un pub

L’Independent Liquor and Gaming Authority (ILGA) condamne un pub australien à une amende de 107 358 dollars australiens. Une enquête révèle que cet établissement incite les visiteurs à jouer. Pour ce faire, il emploie divers stratagèmes, dont la distribution gratuite de produits.

Sanction d'un pub australien par le régulateur local

Une dénonciation provenant d’un directeur licencié

L’hôtel Rose and Crown de Parramatta subit une enquête de l’autorité de régulation après une dénonciation. L’origine de l’alerte cache une situation assez cocasse.

La déclaration provient de Samantha Glynn. Elle était gérante de l’établissement en 2018. Cependant, l’hôtel décide de se séparer d’elle. Glynn, en proie à la colère, rapporte alors les actions malhonnêtes du pub.

Toutefois, son renvoi fait suite à des accusations de vol. Une enquête interne a démontré que la responsable a subtilisé au total 400 000 dollars australiens quand elle était en fonction. Elle a trafiqué les machines de poker pour en retirer subrepticement cette coquette somme. Son affaire est entre les mains de la police de Nouvelle-Galles du Sud. L’ancienne gérante écope d’une ordonnance correctionnelle de 18 mois.

Ces faits n’empêchent pas Phil Crawford, le président de l’ILGA, de Samantha Glynn pour avoir porté plainte. Il assure que les informations fournies ont accéléré l’enquête et son dénouement.

Des actions nettement répréhensibles

Le Rose and Crown se trouve dans le Grand Ouest de Sydney. Le régulateur constate des agissements clairement incitatifs de la part de toute l’équipe de l’établissement.

Phil Crawford résume les faits : « L’hôtel facilitait essentiellement les avances de fonds pour le jeu via un système de fausses transactions. C’est un risque évident pour le jeu problématique. » Concrètement, le personnel distribue des cigarettes et des boissons gratuites pour que les joueurs ne partent pas.

Par ailleurs, tous les employés ont prêté de l’argent à des joueurs afin qu’ils puissent continuer leurs parties. Les fonds provenaient du coffre-fort de l’hôtel. Ainsi, un gardien de sécurité a donné 800 $ australien à un parieur. De même, un des gérants en a octroyé 8000.

De plus, les joueurs ont pu effectuer des retraits de plus de 145 000 dollars australiens sur le distributeur automatique. Selon le régulateur, l’hôtel n’applique aucune action pour la lutte contre le jeu irresponsable. Au contraire, il encourage des pratiques dangereuses pour l’intégrité mentale du joueur.

Des sanctions à la hauteur de la faute

L’amende de plus de 100 000 dollars australiens revient à RC One Pty Ltd à qui appartient la licence du pub. L’ILGA qualifie Damian Kelly, le propriétaire, de « inapte à être un proche associé du titulaire de licence ».

Le directeur et le gérant subissent aussi des sanctions. Le directeur de l’établissement, Paul Camkin, doit payer une amende de 10 000 dollars australiens. De surcroît, il perd sa capacité à être titulaire d’une licence. Enfin le régulateur lui interdit de gérer un hôtel pendant 1 an.

Jason Marlow, le directeur de la société chargée d’assurer la gestion de Rose and Crown reçoit une réprimande. En dernier lieu, les fautifs doivent payer les frais d’enquête. Par conséquent, les personnes citées ci-dessus écopent d’une facture de 30 000 dollars australiens. Cette somme sert à couvrir les dépenses engagées par la Direction du service client (DCS).

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