Monaco : le refus de l’acquisition d’un casino crée des tensions

monaco rocher

Balthazar Seydoux, président de la commission des finances et de l’économie nationale de Monaco profite de la séance budgétaire pour poser une question au gouvernement. Son interrogation concerne l’échec de l’acquisition d’un casino à Londres. La transaction devait être effectuée par la Société des Bains de Mer (SBM). L’absence de résultat crée une incompréhension chez certains acteurs politiques du pays et des responsables de la SBM.

L’incompréhension des politiciens

La SBM est une société d’État qui gère un grand nombre d’établissements de loisirs et des hôtels de luxe. En outre, elle génère des emplois pour une grande majorité de la population monégasque. Ainsi, elle contribue grandement à l’essor économique du pays. Malheureusement, la pandémie de Covid19 l’a forcé à ralentir son rythme.

Récemment, un casino de Londres était mis en vente pour une bouchée de pain. Cela aurait pu constituer une aubaine pour la SBM. En effet, l’achat de cet établissement aurait pu relancer et développer les activités de jeux d’argent de la société, tout en lui permettant de s’étendre à l’étranger. Balthazar Seydoux ne manque pas de remarquer qu’il s’agissait d’une « opportunité stratégique exceptionnelle ». Toutefois, le gouvernement monégasque s’est opposé à cet achat. Seydoux estime que cette occasion ratée est le signe d’un « dysfonctionnement ».

Le président du Conseil National, Stéphane Valeri insiste sur l’importance d’éviter qu’une telle situation se reproduise. Selon lui, la SBM attendait une occasion comme celle-ci depuis de nombreuses années. L’avoir refusé constituait donc une erreur tactique préjudiciable pour l’entreprise.

Les deux figures politiques, Valeri et Seydoux, affirment la nécessité de savoir prendre des leçons de ce qu’ils considèrent comme une erreur. Selon eux, cette actualité soulève un problème de fond que le gouvernement a tout intérêt à solutionner, dans l’intérêt de la SBM.

Les arguments du gouvernement

Le ministre d’État Pierre Dartout a représenté le gouvernement pour expliquer les raisons du refus. Le gouvernement estime que la situation économique de la SBM ne lui permet pas d’effectuer cette démarche financière. Il a rappelé que l’offre s’est présentée en août 2019. Entre-temps, les finances de la SBM se sont dégradées. L’entreprise a même eu recours à un plan de sauvegarde de l’emploi pour se maintenir à flots.

En outre, le ministre rappelle que l’achat de ce casino londonien allait de pair avec l’acquisition d’autres établissements de jeux d’argent situés en Egypte et au Royaume-Uni. Ces bâtiments nécessitaient de gros travaux de modernisation avant d’être opérationnels. Ainsi, le total des opérations financières auraient coûté un maximum d’argent à la SBM, sans parler des tracas administratifs.

Cependant, le représentant du gouvernement admet que cette décision puisse faire polémique. En revanche, il souligne que les différences de point de vue ne doivent pas être comparées à des « dysfonctionnements ». Selon Dartout, cet unique refus ne doit pas constituer un blocage pour la SBM. Le gouvernement encourage son expansion vers l’international et l’exhorte à demeurer à l’affût d’autres opportunités.

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