Nouvelle-Galles du Sud : soupçon de blanchiment d’argent dans les pubs

Le blanchiment d'argent passe par les machines à sous en Nouvelle

L’Independent Liquor and Gaming Authority (ILGA), l’autorité de régulation des jeux de hasard du pays, demande la tenue d’une enquête. Elle concerne le blanchiment d’argent s’opèrerait dans les pubs et les clubs de la Nouvelle-Galles du Sud. Le régulateur requiert l’intervention de la NSW Crime Commission (NSWCC).

D’importantes transactions suspectées de blanchiment d’argent

Selon les craintes de l’ILGA, des gangs criminels utilisent les machines à sous pour blanchir leur argent sale. D’importants mouvements financiers dévoilés par le système de surveillance de données du régulateur confirment leurs soupçons. Les délinquants opèrent dans plusieurs villes du pays. Les machines à sous de Sydney semblent également participer au trafic. En effet, 180 slots ont générés 5,5 millions de dollars d’une manière suspecte.
Concrètement, un joueur pénètre dans un établissement proposant des machines à sous, et démarre une partie.

outefois, il apporte une grosse somme en liquide et l’utilise sur un slot. Il mise un petit montant, puis encaisse ses « gains ». La commission d’enquête relate plusieurs exemples démontrant cette méthode. Par exemple, la police a transmis à la NSWCC le cas d’un club où elle a retrouvé 25 pièces de plus de 1400 $ chacune. Elles sont placées sur des machines à sous puis encaissées. Pour sa part, David Byrne, l’enquêteur en chef de l’État sur les jeux, rapporte également un cas similaire. Une caméra de surveillance d’un pub de Sydney a enregistré les mouvements de plusieurs personnes. Elles injectent 19 000 $ dans une machine à sous et misent seulement 1 $. Les limiers identifient ces parieurs comme les membres d’un groupe de crime organisé de la côte est.

Par ailleurs, les malfaiteurs utilisent aussi les toxicomanes pour arriver à leurs fins. En effet, l’argent à blanchir provient principalement de la prostitution et du trafic de drogue. Les criminels envoient un junkie jouer et encaisser l’argent en échange d’une commission dérisoire, mais suffisante pour assouvir son addiction.

Une loi trop restrictive

De son côté, Philip Crawford, patron de l’ILGA, envoie une lettre au Premier ministre. Dans celle-ci, il met en lumière une incohérence législative. Il explique que les textes lui permettent de mener des enquêtes au sein des casinos, mais pas ailleurs. Or, les joueurs ont accès aux machines à sous dans des lieux de divertissement comme les pubs ou les clubs.

Pour Byrne, la solution se trouve dans les paris sans numéraire. Cela signifie que les joueurs n’utilisent plus de liquides pour actionner les slots. Grâce à ce système, ils disposent d’une carte préchargée, obtenue uniquement après inscription. Cela facilite le suivi des comptes et entrave les tentatives de blanchiment d’argent.

En attendant, le commissaire du NSWCC, Michael Barnes, sollicite une coopération dans cette enquête. Ce dernier appelle tous ceux qui travaillent dans des lieux comportant des machines à sous à raconter ce qu’ils ont vu. Il rappelle que 85 milliards de dollars ont été misés dans des pubs et des clubs en 2020. Bien qu’aucune allégation n’est permise, ce montant est trop élevé pour que tout l’argent provienne de source légale.

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